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Description
Avant-propos de
w Leonard Peltier, prisonnier US n° 89637-132
Préface de James Welch
Extraits de
w "Attrapeur-d'Ombres" chez les "Rêveurs-de-Tonnerre"
Chronique de Jacques André Bertrand
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© Maurice Rebeix 2007
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« Le futur de l’humanité attend ceux qui se présenteront avec le dessein de comprendre le sens de leur existence et d’assumer leurs responsabilités à l’égard de toute chose vivante. Qui écoutera les arbres, les animaux et les oiseaux, les voix des différents lieux de la terre ?
Alors que les peuples longtemps oubliés des différents continents se dressent et commencent à reconquérir leur héritage ancien, ils vont redécouvrir ce que leur dit la terre de leurs ancêtres. À ce moment-là, les envahisseurs du continent nord-américain découvriront finalement que, pour cette terre, Dieu est rouge. »
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Vine Deloria Jr. |
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Au moment où "Rêveurs-de-Tonnerre" sortit des presses, à l'automne 2002, je ressentis ce qu'on ressent quand un rêve longtemps porté finit par s'accomplir. Le fruit d'une longue histoire... Nombreux sont ceux qui, à un degré ou à un autre, auront joué un rôle important dans cette histoire-là mais, par sa confiance et sa fidélité au projet à travers les années, Francis Geffard, directeur des collections Terre Indienne et Terre d'Amérique aux éditions Albin Michel, aura lui contribué de façon essentielle à la parution de ce recueil de photographies.
Cinq ans après sa parution, et alors que ce livre est désormais répandu en de nombreux lieux, j'ai souhaité réunir ici quelques uns des éléments de cette histoire au moment où je présente par ailleurs mon travail de photographe sur d'autres sites internet.
"Rêveurs-de-Tonnerre" possède à mes yeux le mérite, modeste mais notable, d'avoir rempli une place laissée vide sur les rayonnages. Il constitue en effet le seul livre de photographies récent consacré à la description du quotidien d'une réserve Sioux. Peut-être est-il ainsi, à sa façon, un ouvrage de référence, cherchant à témoigner simplement de la réalité d'une époque au sein d'une communauté à la fois si légendaire et pourtant si délaissée. Séjournant en terre indienne, ma principale fierté est de m'être intéressé aux gens du commun et non d'avoir voulu tirer le portrait de quelques "célébrités indiennes". Me liant à des hommes et des femmes ordinaires, comme moi, j'ai pu transmettre la réalité d'une situation souvent difficile mais aussi pleine de vitalité et d'espoir. Loin de m'attacher à l'image nostalgique d'un passé révolu, je suis également heureux d'avoir pu présenter des photographies de gens d'aujourd'hui, certes désireux d'honorer la culture de leurs ancêtres, mais en même temps ancrés dans leur époque et tournés vers l'avenir. Des gens pas si différents de nous en quelque sorte et désireux d'être regardés sans condescendance ni arrière-pensée.
La parution du livre et son succès n'ont bien entendu pas interrompu ma relation avec les Lakotas de Rosebud. Seul ou en famille, je continue de me rendre au moins une fois par an sur cette réserve du Dakota du Sud et, depuis 1995, n'ai jamais manqué l'annuelle Danse du Soleil du Chef Leonard Crow Dog qui s'y tient tous les étés. Cette Danse du Soleil est la plus importante et la plus ancienne célébration du genre à travers tout le Pays Sioux. Elle est un moment unique. Quatre jours durant, les difficultés innombrables qui jalonnent la vies des Indiens paraissent s'effacer au profit de la beauté, de la puissance, de la vigueur qui caractérisent cette cérémonie.
Naturellement, ceux qui occupent les pages de ce livre ont aujourd'hui vieilli. Ceux qui étaient encore enfants ont grandi, d'autres ont depuis lors entamé leur "voyage de retour vers le Monde des Esprits". La vie suit son cours... Bien des saisons ont passé depuis les premières photos, les premières planches contact. Depuis le jour où, après huit années de visites prolongées et de patience, je tenais enfin un exemplaire du livre entre les mains. L'odeur de l'encre fraîche, du papier neuf. Aujourd'hui, rédigeant ces quelques lignes, je réalise mieux combien ce projet m'aura dépassé, échappé, pour finir par venir sceller entre le monde indien et moi une relation que je n'aurais jamais pressenti devoir être si durable, ni si profonde...
Grâce à ce site, voilà que ce livre et ce qui l'entoure vont m'échapper un peu plus encore à la façon d'une bouteille à la mer dont on ne sait sur quel rivage elle abordera. Dans le même esprit, nombre d'exemplaires de "Rêveurs-de-Tonnerre" circulent désormais en terre indienne, principalement sur la réserve de Rosebud. Peut-être, le saisissant sur l'étagère ou le sortant du tiroir, de jeunes Lakotas de la nouvelle génération réalisent-ils en le parcourant la légitime fierté qu'ils peuvent tirer d'un héritage capable d'éveiller ainsi l'intérêt et le respect jusqu'au delà de la "Grande Eau". Si tel était le cas, "Rêveurs-de-Tonnerre" aurait alors bouclé le cercle de sa propre histoire...
Maurice Rebeix,
xx
Anglet, le 21 Mars 2007.
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Description
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"RÊVEURS-DE-TONNERRE" A la Rencontre des Sioux Lakotas
Collection Terre Indienne, Editions Albin Michel
ISBN : 2 226 12954 5 - Dépôt légal : octobre 2002
Préface de James Welch, Avant-propos de Leonard Peltier, Introduction de l'auteur.
Directeur de Collection : Francis Geffard
Chef de Projet / Département Beaux-Livres : Valérie Le Plouhinec
Conception Graphique et Réalisation : Thierry Dubreil
Photogravure : Bussières, Paris.
Impression : Imprimerie Clerc, Saint-Amand-Montrond.
22 cm x 28 cm, 144 pages, broché
92 photographies noir & blanc, 16 photographies couleur, 45 textes et extraits de livres.
Prix public : 30,00 €uros
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NB : Ouvrage de photographies, "Rêveurs-de-Tonnerre" associent de nombreux textes aux images présentées. Ces textes enrichissent et mettent en perspective les photographies. Ils sont extraits des livres de Mary Brave Bird-Crow Dog, John Fire Lame Deer, Leonard Crow Dog et Archie Fire Lame Deer, auteurs qui tous naquirent et vécurent sur la réserve de Rosebud, dans le Dakota du Sud, là où la plupart des photographies du livre furent prises. |
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Avant-propos de Leonard Peltier, prisonnier US n° 89637-132 |
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Incarcéré depuis 32 ans à la suite d'un procès qui constitua un scandaleux et avéré déni de justice, Leonard Peltier est une figure essentielle du monde indien contemporain. Nous nous sommes rencontrés en Février 1995, au pénitencier de Leavenworth, Kansas, où il purgeait alors ses deux peines de prison à vie. Par la suite, Leonard Peltier a bien voulu apporter sa voix à "Rêveurs-de-Tonnerre" sous la forme d'un avant-propos intense et vibrant. Qu'il en soit ici une nouvelle fois chaleureusement remercié... |
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Leonard Peltier, Leavenworth Penitentiary, Kansas – 1995
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L’histoire des indigène de ce pays n’a pas commencé quand les européens débarquèrent, égarés dans leur quête de chemins plus rapides vers les richesses de l’orient. La véritable histoire des peuples indigènes du monde a été déformée, simplifiée, gommée des livres dont se servent les empires pour éduquer la jeunesse et c’est un rude combat que de se faire entendre au sein d’une société qui croit que force égale justice, qu’argent égale pouvoir. Pourtant, ignorer les peuples premiers et leur histoire c’est porter atteinte au dessein d’une Puissance Supérieure dont la finalité est l’égalité, l’unité et la paix dans le monde.
Ces dernières années, les travaux sur les peuples natifs d’Amérique ont permis d’admettre que ce continent était habité bien plus tôt que ce que les anthropologues prétendaient et par les représentants d’une riche culture indigène. Nos cultures sont différentes mais, dans les écoles, on n’apprend pas à comprendre qui nous étions, en quoi consistaient nos croyances spirituelles, comment nos vies s’équilibraient entre la pensée et le corps, entre l’esprit et les forces de la nature. Nous comparant aux Mayas, aux Incas, on s’est souvent interrogé sur l’absence d’une société équivalente sur le “Continent de la Tortue” mais les anthropologues commencent à mettre à jour les cultures importantes qui s’étendaient à travers l’Amérique du nord. Alors que l’Europe traversait la période sombre du Moyen-Age, les peuples Hopewell et Cahokia construisaient de vastes cités qui s’étendaient de la vallée de l’Ohio jusqu’au cœur du pays. Cette culture du Mississippi, se distinguait par un génie agricole et un haut niveau de développement social. A la façon des Mayas, des Incas ou des Égyptiens, ses représentants construisirent pyramides et tumulus. Le plus grand site trouvé à ce jour, à Cahokia, dans l’Illinois possède une base plus large que celle de la Grande Pyramide de Gizeh et à travers tout le midwest, les anthropologues continuent de découvrir d’anciennes ruines qui témoignent du mode de vie de leurs habitants. L’arrivée des premiers espagnols marqua la fin de cette période et les archéologues reconnaissent aujourd’hui que les nouvelles maladies telles que variole, malaria, scarlatine, et autres, furent responsables des dévastations que subi cette population.
Il n’y avait pas dans le monde agriculture plus élaborée. Les fermiers de l’époque faisaient pousser des légumes qui sont maintenant sur toutes les tables. Les européens trouvèrent en Amérique des jardins si merveilleux qu’ils en furent confondus, cherchant à les imiter. Les indigènes étaient généreux de tout, honorés de pouvoir partager, fêtant leurs visiteurs. Mais, ce qui aurait pu demeurer un paradis ne fit que soulever la cupidité et la jalousie d’hommes uniquement intéressés par le pouvoir et le prestige. Aujourd’hui encore, notre système éducatif refuse de rendre justice aux éminentes sociétés qui autrefois peuplaient l’Amérique. Les grandes cités, l’agriculture, les formes subtiles de gouvernement, d’ordre social et de justice signifiaient bien-être, confort et ordre pour tous. Les livres qui servent à éduquer les enfants parlent, eux, de sauvages inhospitaliers, sanguinaires et stupides. Afin de s’approprier les Amériques, les européens présentèrent une image distordue, cherchant en cela à justifier leur agression et leur absence de merci.
Ceux que les maladies ne pouvaient tuer, les européens les massacrèrent. Cet holocauste continua jusque dans les années 70 et 80 à l’aide de méthodes certes moins radicales. Constamment soumis à des contraintes et à des lois conçues pour éliminer la culture indigène dans son ensemble, les natifs américains ont du faire face à une attaque en règle. Le “Termination Act” de 1950 fut créé pour débarrasser le pays des réserves, forçant les Indiens à rejoindre les ghettos des villes et, au bout du compte, à rompre avec la structure sociale de la tribu, du clan et même de la famille. Cette tentative échoua. En 1961 le gouvernement des États-Unis abandonna ce plan. Ce ne fut ni le premier, ni le dernier. Une multitude de traités signés entre 1830 et 1889 avec chaque tribu furent vidés de leur sens pour permettre d’accéder aux terres indiennes, de faire partir les natifs de ce qui fut jadis leur accueillant royaume.
Il faut admirer un peuple qui survécut à tant d’atrocités, se retrouvant au bord de l’extinction. Bien que notre population soit aujourd’hui inférieure à quatre millions d’âmes, nous recommençons à croître. Notre culture, notre spiritualité continuent d’être florissante auprès de notre jeunesse. Nos cérémonies se déroulent à travers tout le Pays Indien. Nos langues ont survécues, même s’il est vrai qu’au sein de chaque réserve, leur survie est un combat. Je sais que c’est une lutte à travers le monde entier au moment où l’anglais devient langage universel. Partout la télévision, les mass media soumettent la jeunesse à des tentations mais il est important de garder nos jeunes ancrés dans leur culture faite de respect, d’identité, de compassion. L’alcool, la drogue, dont l’usage né du désœuvrement et de la dépression ont emporté beaucoup d’entre nous dans les années récentes, seront, comme le diabète, difficiles à surmonter.
Néanmoins, beaucoup de nous ont pu se développer dans un environnement enrichissant, cherchant à profiter des opportunités offertes par l’éducation pour aider nos tribus à prospérer. Comme les lumineuses photographies de Maurice Rebeix le montrent, nous sommes toujours un peuple beau et fier. J’ai eu l’honneur de rencontrer Maurice quand il m’a rendu visite en prison. Ses images des Lakotas de la réserve de Rosebud, dans le Dakota du Sud, sont belles. Je me sens reconnaissant et honoré qu’un photographe talentueux tel que lui puisse, à ses propres frais et sur son propre temps, venir ainsi témoigner de ce qu’est mon peuple aujourd’hui. De cette manière un homme peut aider à répandre la compréhension et le respect entre tous les peuples . Je lui souhaite, à lui et à ce livre, le plus grand des succès.
Dans l’esprit de Crazy Horse,
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Leonard Peltier |
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Pour plus d' informations sur le cas de Leonard Peltier, se rendre au chapitre... |
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Préface de James Welch |
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Indien aux origines Blackfoot et Gros-Ventre, James Welch est unanimement reconnu comme l'un des plus grands auteurs américains contemporains. Prolongeant sa longue histoire d'amitié avec Francis Geffard, il a bien voulu préfacer "Rêveurs-de-Tonnerre" après en avoir consulté les photographies. C'est là beaucoup d'honneur fait à ce livre...
Les livres de James Welch ne se contentent pas d'exprimer, de formuler, de décrire... De son œuvre toute entière exsude un sentiment profond, un regard sur la vie, une vision du monde qui traduisent l'identité d'un peuple dont il fut l'un des plus dignes représentants. Guerrier de la plume et des mots, James Welch est tristement disparu en août 2003 des suites d'une maladie qui, bien trop tôt, interrompit son oeuvre. Il laisse des romans, des nouvelles, des essais qui tous portent sa marque faite de retenue, de subtilité, de soirées d'été dans les Plaines, d'hivers dans le sang... |
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Pow-Wow annuel de la réserve de Rosebud, Dakota du Sud – 1997
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Souvent, quand on parle des Indiens d'aujourd'hui, on a tendance à se consacrer sur les aspects négatifs de leur existence : misère écrasante, problèmes sociaux (alcoolisme, toxicomanie, familles dysfonctionnelles), chômage chronique, absence d'espoir de lendemains meilleurs, particulièrement chez les jeunes. Cela a d'ailleurs poussé un nombre alarmant d'entre eux à la mort volontaire, devenue pour eux la seule issue possible face à une existence condamnée.
Heureusement, il y a un autre aspect de la vie indienne qui mérite toute notre attention. Il n'est peut-être pas aussi visible ou démonstratif que le coté négatif, mais il est là, subtil, et s'offre à qui sait observer. C'est ce que nous permet de voir Maurice Rebeix dans ses remarquables photographies de Lakotas. Regardez ces visages, et vous verrez l'émerveillement et l'excitation des enfants, la fierté et l'amour des parents, la force et la sagesse des anciens. Voilà des gens qui ont appris à survivre et parfois même à triompher de l'adversité. Si vous cherchez de belles voitures et de jolies maisons, oubliez les photos de Maurice Rebeix. Rien de tel n'existe en pays lakota. Ce qui existe par contre, c'est un sens aigu de la famille et de la communauté, une force intérieure et une grande fierté en chaque individu. Voilà des gens qui vivent ensemble, qui travaillent au devenir de leur peuple, des gens qui honorent Wakan Tanka, le Grand Esprit, et qui réalisent combien il est important de maintenir leur identité tribale autant que leur identité personnelle.
Au fil des ans, je me suis rendu sur toutes les réserves lakotas et j'y ai tissé de nombreux liens. J'ai pris la parole dans les universités tribales, les lycées et les centres communautaires de Pine Ridge à Rosebud, en passant par Standing Rock. J'ai écrit un documentaire (Last Stand at Little Big Horn) et un livre (C'est un beau jour pour mourir) qui traitent tous deux de la lutte que les Lakotas ont menée pour défendre leur terre contre l'invasion américaine. C'est un jeune Lakota que j'ai choisi pour héros de mon dernier roman, A la grâce de Marseille, et Charging Elk, comme bon nombre des siens, y prend part au Wild West Show de Buffalo Bill qui le mène jusqu'en France où il se retrouvera isolé et perdu dans un monde qui lui est totalement étranger. En Amérique comme ailleurs, dans la réalité comme dans les romans, les Lakotas ont su faire preuve de courage et de force d'âme.
A travers ces photographies d'une grande sensibilité, Maurice Rebeix a su saisir l'esprit des Lakotas, celui-là même que j'ai perçu dans mes liens avec eux et qui a nourri deux de mes livres. Voici un peuple qui a fait preuve de force, de résistance, d'adaptabilité et qui laisse voir sa fierté pour une tradition transmise de génération en génération. Il n'est pas nécessaire d'analyser ces photos pour voir qu'en dépit de tout ce qu'ils ont enduré, ces gens resteront toujours des Lakotas.
James Welch,
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Missoula, Montana, juin 2002 |
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Extraits de "Attrapeur-d'Ombres" chez les "Rêveurs-de-Tonnerre" |
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Clark White Bird, Saint Francis, réserve de Rosebud – 1998
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(…) Les images de ce livre donnent à voir des Indiens de notre temps, de notre voisinage. À ceux qui ne peuvent s’empêcher de s’interroger ingénument : « Mais y a-t-il donc encore de “vrais” Indiens ? », elles se veulent une réponse définitive. Évoquer, même naïvement, les « vrais Indiens », c’est en effet pratiquer l’offense. Vous-mêmes, que diriez-vous si, après avoir tout mis en œuvre pour vous priver de votre identité, pour l’éradiquer en vous, on venait vous reprocher de ne pas en être un représentant assez authentique ?
Vrais Indiens, faux Peaux-Rouges ? L’habitant de cette terra incognita, celui qui découvrit Christophe Colomb sur une plage et dans le piteux état qu’on sait, a de tout temps été réduit aux stéréotypes, victime des clichés… dans toute l’acception du terme. Tantôt sauvage fourbe, tantôt héros stoïque, il n’a jamais pu être simplement lui-même, c’est-à-dire, au bout du compte, pas si différent des autres. On repense à l’ami Archie Fire Lame Deer, chef lakota arrivant dans la Hollande des années soixante-dix, qui, réalisant le trouble de ses hôtes déçus de ne pas le voir débarquer porteur d’une coiffe de plumes et d’une veste à franges, leur rétorqua que lui-même était déçu de ne pas les trouver chaussés de sabots de bois !
En matière d’image, deux approches semblent aujourd’hui largement dominer notre perception de « l’indianité ». L’une, d’ordre sentimental, sorte de mélancolie compassionnelle, est dorénavant véhiculée par un Hollywood qui s’inflige la repentance après des décennies d’un racisme exubérant. Se sentant sans doute coupable face au constat de l’irrémédiable destruction, on dresse de l’Indien un portrait aussi réducteur que factice, celui d’un personnage immuable, figé dans le temps, à la fois noble et archaïque, sympathique et désuet, plein de grandeur mais décidément inapte au « progrès »... Plumes, chevaux, tipis, vêtements colorés, mystique simpliste, sagesse mièvre et sentencieuse deviennent alors des attributs indispensables. L’Indien est séduisant, pittoresque, exotique… Plus que tout il demeure un « étranger dans son propre pays ». Nul besoin de chercher à le comprendre : on l’admire. Nul besoin de voir en lui un proche : il est de pur mythe !
L’autre approche est celle d’un « réalisme social » qui prétend nous montrer sans ambages les choses telles qu’elles sont. Du coup, on appuie avec une insistance souvent malsaine là où ça fait mal, sur la misère, le déclin. De l’Indien on choisit de nous montrer un univers sombre, où rien ne semble sourire, où aucun futur, aucun espoir n’apparaît. Dans cette quête de « vérité vraie », le cruel souci du sensationnel ne met pas bien longtemps à faire surface. Puisque la misère aussi se monnaye, parant au plus pressé, c’est en échange de quelques malheureux billets qui étancheront sa soif pour un moment qu’un Indien de rencontre, épuisé d’ivresse et de désespoir, acceptera de livrer l’image de sa déchéance. À l’autre bout de la chaîne, cette même image, qualifiée de « document », concourra aux riches heures de ceux à qui « on ne la fait pas » et qui prétendront nous montrer la réalité après avoir marchandé l’image qu’ils avaient décidé de s’en faire.
(…) Lors de mes premiers contacts avec les Lakotas, je croyais être un « photographe chez les Indiens » : c’était le point de vue du néophyte. Au fil des ans j’allais comprendre – mieux, j’allais éprouver – à quel point ma présence parmi eux était perçue comme celle d’un « attrapeur-d’ombres » parmi les « rêveurs-de-tonnerre ». Sans doute cette présence a-t-elle constitué elle aussi, à sa façon, un signe ; je le conçois maintenant avec plus d’acuité. Comment les Lakotas, perdus dans des coins reculés de réserves lointaines, auraient-ils pu percevoir autrement la rencontre improbable d’un photographe, étranger de surcroît, et même venu de France, c’est-à-dire voyageant sur les traces des premiers Blancs jamais rencontrés par leurs ancêtres ?
Ce nom de « Sioux », que certains d’entre eux d’ailleurs exècrent, les Lakotas en furent en effet affublés par des trappeurs français qui contractaient ainsi le terme « Nadoweissiwug », expression peu amène dans la langue des Chippewas qui signifie « petits serpents ». En 1600, ce furent deux Français, Pierre Esprit Radisson et Jean-Baptiste des Grosseliers, qui entrèrent les premiers en contact avec une population encore partiellement composée de planteurs de maïs. En 1700, alors que les Lakotas ont entamé leur migration vers l’Ouest et accru leur empathie désormais légendaire avec le bison, Pierre Charles Le Sueur, négociant en fourrures, renoue le contact avec eux au cœur de ce qui constitue aujourd’hui l’état du Minnesota. Et c’est le 9 avril 1743 que Gaultier de La Vérendrye et son frère retrouvent les Lakotas sur le territoire actuel du Dakota du Sud, les nommant « Gens de la Flèche Collée » ou « Sioux de la Prairie ».
Quelques années plus tard, alors que l’invasion des Blancs ne cesse de s’étendre, c’est un autre Français, le trappeur Jean-Baptiste Truteau, qui le premier décrira la peur que ces mêmes Sioux, désormais armés de fusils et exaltant les valeurs guerrières, commencent à répandre autour d’eux. Nous sommes en 1794, l’horizon des « peaux-rouges » commence à s’obscurcir dangereusement.
(…) Cependant, s’il est vrai que, « touristes » venus de France, nous pouvons volontiers, et plus que d’autres Blancs peut-être, susciter l’intérêt des Lakotas, c’est d’abord parce que la généalogie et les liens du sang sont pour eux d’une importance capitale. Ne nous leurrons pas pour autant : il y eut bel et bien des Français pour prendre part aux massacres du passé, aux viols et aux rapines, et certains d’entre eux furent, à n’en pas douter, de peu recommandables pourvoyeurs d’« eau-de-feu ». Quoi qu’il en soit, mon ami Gene Iron Shell irait un jour jusqu’à me demander de dire quelques mots de ma langue natale sur la tombe de son grand-père, un certain monsieur Dubray venu du Poitou. Là aussi, à n’en pas douter, ma présence constituait à ses yeux un rappel du passé, une occasion, un signe. |
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Eugene Iron Shell Sr, vétéran de la Guerre de Corée, réserve de Rosebud – 1997
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(…) Ces photographies prises au milieu des Lakotas sont le fruit du temps. Le temps consacré à faire connaissance, à se voir, à se revoir, à se lier, à s’apprécier au fil des semaines, des mois, des années… Le temps mis à se rendre ici ou là, à la merci des facéties de la mécanique quand les déplacements se font dans un espace immense et au volant de véhicules perpétuellement rafistolés. Le temps passé à se serrer la main, les yeux ailleurs, jusqu’au jour où, la connaissance mutuelle grandissant, on accepta enfin de rencontrer mon regard. Le temps passé à tuer le temps, activité essentielle de la vie des réserves puisqu’il faut s’y résoudre à attendre toujours et encore, quotidiennement et sans arrêt, attendre que simplement le temps passe. Ainsi ai-je dû moi aussi apprendre à attendre, attendre qu’apparaisse le moment opportun où il ne me restait plus qu’à saisir l’appareil, cadrer et appuyer sur le déclencheur, simplement, naturellement, sans générer aucune perturbation ni créer aucun problème. Après plusieurs années de visites répétées, mes amis sioux, supposés être si farouchement opposés à ce qu’on leur « vole » leur image, font désormais appel à mes services lorsqu’une réunion familiale, ou toute autre occasion particulière, offre à leurs yeux l’opportunité d’une photo souvenir. Et souvent, dans ces cas-là, les anciens sont au premier plan.
(…) les photographies présentées dans ce livre ont été réalisées entre 1994 et 2001. Huit années durant lesquelles, à l’occasion de séjours répétés, je parcourus des contrées qui toutes m’ont semblé exprimer une même « présence ». Combien de fois, en effet, observant un paysage depuis un angle que je trouvais favorable, où me paraissait le mieux s’en offrir la grâce ou la majesté, ai-je eu le sentiment de me tenir là où d’autres avant moi s’étaient tenus, au même exact emplacement, promontoire rocheux ou simple détour d’un ancien sentier à peine encore tracé ? Et si les Indiens m’étaient connus pour leur vénération du sol et de la Terre, cette dernière me sembla à de nombreuses reprises vouloir leur restituer cet attachement, tant le fameux « paysage américain » m’apparaissait avant tout comme profondément indien. Indien dans l’âme, devrais-je dire, car, même le long des routes, à l’occasion d’un arrêt à une station service, lors de la traversée d’une petite ville anonyme du Midwest ou, le soir venu, sur le parking d’un motel de fortune, ce sentiment pouvait soudain m’envahir, me rappelant à chaque fois la sourde prophétie attribuée au chef Sealth et qui résonne avec justesse quel qu’en soit après tout le véritable auteur : « ... lorsque les enfants de vos enfants se croiront seuls, dans les champs, dans les magasins, dans les boutiques, sur les routes ou dans le silence des bois impénétrables, ils ne le seront pas. La nuit, quand les rues de vos villes et de vos villages seront silencieuses et que vous les croirez désertes, elles seront remplies par la foule des revenants qui occupaient autrefois cette belle contrée et continuent de l’aimer. L’homme blanc ne sera jamais seul. »
Il me faut reconnaître en effet qu’au long de ce projet, homme blanc en terre indienne, je ne me sentis jamais seul…
(…) Au cours des ans, j’effectuai de fréquents périples au sein de l’État du Dakota du Sud, mais aussi dans les États limitrophes du Minnesota, du Nebraska, du Wyoming et du Montana, c’est-à-dire à travers la majeure partie du vaste territoire traditionnellement attaché au nomadisme des tribus sioux. Cependant, pour l’essentiel, la majeure partie de mes séjours se déroula sur le territoire de la Rosebud Indian Reservation parmi les membres de la Rosebud Sioux Tribe, la tribu Sioux de Rosebud. Tracée à la règle par un fonctionnaire fédéral sur la carte du Dakota du Sud, cette réserve forme un rectangle parfait qui s’étend sur 125 kilomètres d’est en ouest et 40 du nord au sud, où sa limite méridionale vient faire frontière commune avec l’État du Nebraska. À l’exception de quelques zones boisées, notamment celle des Grass Mountains, le long de la Little White River, le paysage de Rosebud est typique de celui des Grandes Plaines. Le regard y porte à perte de vue sur l’immense prairie américaine, ondulante et mamelonnée, où levers et couchers de soleil sont souvent d’une fulgurante beauté.
(…) « Si le degré de civilisation d’un groupe humain se mesure à l’harmonie de ses rapports avec l’environnement, notre cote est au plus bas ! » Cet amer constat n’est pas celui d’un « sorcier » agitant son hochet, il est émis par Hubert Reeves, astrophysicien de renom. Les chants lakotas, comme tous les chants anciens des peuples premiers de la Terre, disent une profonde compréhension spirituelle de la vie, de notre vie aussi bien que de toutes les vies qui, sous un nombre infini de formes, nous entourent et nous accompagnent. Qui sait, peut-être ces chants, survivances du passé, nous invitent-ils à retrouver d’anciennes facultés, d’anciennes formes intuitives de relation à la nature que nous, « civilisés », aurions depuis longtemps perdues ?
Comme Hubert Reeves lui-même, la communauté des astrophysiciens, scruteurs de l’infiniment grand, nous annonce que l’univers est courbe ; et les biogénéticiens penchés, eux, sur l’infiniment petit, nous disent que l’ADN, source de vie, a la forme d’une spirale tournant sur elle-même. Mais bien avant ces découvertes le visionnaire lakota Hehaka Sapa (Black Elk – Élan Noir) nous avait déjà à sa façon révélé tenir ces connaissances de ses ancêtres : « Vous avez remarqué que toute chose faite par un Indien est dans un cercle, il en est ainsi parce que le pouvoir de l’Univers agit selon des cercles et que toute chose tend à être ronde. Cette connaissance nous vint de l’outre-monde avec notre religion. Tout ce que fait le pouvoir de l’Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j’ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que les étoiles le sont aussi. Le vent, au sommet de sa fureur, tourbillonne. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu’ils ont la même religion que nous. Le Soleil s’élève et redescend dans un cercle. La Lune fait de même et tous deux sont ronds.
Même les saisons forment un grand cercle dans leurs changements et reviennent toujours où elles étaient. La vie de l’homme est dans un cercle de l’enfance jusqu’à l’enfance et ainsi en est-il pour chaque chose où le pouvoir se meut. Nos tipis étaient ronds comme les nids des oiseaux et toujours disposés en cercle, le cercle de la nation, le nid de nombreux nids où le Grand Esprit nous destinait à couver nos enfants. »
Ainsi les valeurs fondatrices attachées à la société Lakota rejoignent-elles, à leur manière, les plus abouties de nos propres découvertes scientifiques. Acceptons d’y voir un signe… Celui qu’il est possible de vivre ensemble, côte à côte, sans que l’un soit toujours tenu d’écraser l’autre. Le « savoir sacré » des Lakotas, comme celui d’autres peuples indigènes sur tous les continents, constitue un patrimoine qu’il paraît urgent et judicieux d’accepter comme partie intégrante de l’héritage humain universel. Un patrimoine que nous aurions tort de négliger plus longtemps du haut de notre arrogance de « puissances mondiales », nous qui nous prétendons trop souvent les seuls et uniques détenteurs de « la » science.
En vérité, ce patrimoine, nous commençons à lui tendre l’oreille… et pour cause ! À force d’abus, de gâchis, de déséquilibres et d’injustices, notre relation à l’écosystème même de la planète paraît soudain menacée et les clés semblent désormais manquer qui nous permettraient de prévoir un avenir plus que jamais incertain. Un ancien de Rosebud ne s’y est pas trompé : « Aujourd’hui, sept générations plus tard, vous vous tournez vers nous alors que votre propre culture connaît la faillite. La terre que vous nous avez prise, dont vous nous avez dépossédés par le mensonge, est devenue trop empoisonnée pour vous nourrir. Vos rivières et ruisseaux sont mourants. Je me demande pourquoi vous vous tournez vers nous maintenant ? Est-ce parce que, malgré tout, nous n’avons jamais cessé de prier ? Jamais cessé de frapper nos tambours, de danser et de chanter nos chants au Créateur ? Et qu’en fin de compte, en fin de compte, vous n’avez pu nous réduire au silence ? »
(…) Au moment de conclure, qu’il me soit permis d’exprimer ici ma profonde reconnaissance à l’égard des Lakotas en général. Bien au-delà de la réalisation de ce livre, la rencontre de leur société, de leurs valeurs, de leur monde intérieur, de leurs coutumes et de leurs cérémonies aura constitué l’un des enseignements, l’un des dons les plus précieux que l’existence m’ait offerts, au point de m’avoir affecté aujourd’hui au plus profond de mon être, de ma chair même, oserais-je dire…
Ne voulant me considérer que comme le simple dépositaire de ces dons, je forme ici des vœux pour que l’indéfectible fidélité aux voies de leurs ancêtres, l’abnégation devant l’adversité et le profond sens du partage qui caractérisent les Lakotas trouvent, au fil de ces pages, un reflet juste et respectueux.
« Hau Mitakuyepi Yuha Cante Wasteya Nape Ciyuzapelo ! »
« Salut ma parenté, à vous tous, le cœur bon j’offre ma main pour la marier avec la vôtre ! »
Maurice Rebeix
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8 Mai 2002, Alpes de Haute-Provence |
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Chronique de Jacques André Bertrand |
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Au moment de la sortie de "Rêveurs-de-Tonnerre", mon ami l'écrivain Jacques André Bertrand a fait paraître dans Le Nouvel Observateur une chronique sur ce livre (semaine du jeudi 12 décembre 2002). Difficile de résister au plaisir de soumettre la manière dont, avec l'élégance, l'humour et le sens de la formule qu'on lui reconnaît, il tourna la chose... Jacques André Bertrand est l'auteur de nombreux livres, tous savoureux, ouvragés avec délicatesse, précision et amour du travail bien fait. Musicien des mots, il est un écrivain doué du sens du tempo, de la note juste, des dissonances harmonieuses.
Jacques André, qui connut le Chef Archie Fire Lame Deer, n'évoque que très modérément tipis et troupeaux de bisons dans ses livres. Il possède cependant un point commun avec le monde indien : l'esprit... dans tous les sens du terme ! |
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De g. à d., Tony Kills-in-Water, Ben Perez & Wilbur Swift Hawk, réserve de Rosebud – 1999
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Etes-vous curieux d’êtres humains? Archie Fire Lame Deer, Mary Brave Bird, Leonard Crow Dog, par exemple? Ceux-là ont fière allure. Et leurs mots sont pesés. Voici un livre d’images qui est en même temps un livre de paroles. Voici des êtres humains.
Il s’agit de gens qui n’en finissent pas de payer le fait qu’une poignée de navigateurs occidentaux, bons marins mais mal renseignés, ont jadis cru pouvoir les appeler «Indiens». Un peu plus tard, des trappeurs français (les Français se sont longtemps montrés paresseux en matière de langues étrangères) trouvèrent que «Sioux» était un diminutif suffisant pour le mot «nadoweissiwug». Ces gens sont des Lakotas. Ils vivent – on appelle ça vivre – dans la réserve de Rosebud, Dakota du Sud. Leurs ancêtres ont vaincu à Little Big Horn le général Custer, ce qui empêcha ce dernier d’être candidat à la présidentielle américaine – et marqua le début de leur fin.
Ce sont des gens comme nous. Comme nous aimerions être. Pauvres mais élégants, aurait dit Gérard Philipe. «Ces lumineuses photographies montrent que nous sommes toujours un peuple beau et fier», assure, dans son avant-propos, Leonard Peltier. Ce sont des gens qui, de surcroît, ont l’infinie courtoisie de ne pas nous combattre avec nos propres armes. Ce par quoi ils méritent non seulement notre respect, mais encore notre reconnaissance.
Le Lakota-Chippewa Leonard Peltier, justement, vient d’entamer sa vingt-septième année de détention dans un pénitencier du Kansas. Accusé du meurtre de deux agents du FBI, condamné deux fois à la prison à vie (une vie d’Indien ne vaut rien) à la suite de procès pour le moins truqués, il compte parmi ses amis quelques-unes des plus belles personnalités nord-américaines. Bill Clinton est l’avant-dernier président en date à avoir refusé de le gracier. Quand on demande à Leonard Peltier s’il espère être un jour libéré, il répond: «Je suis libre.»
Ce sont des gens libres. Ils respectent les mystères, et d’abord ceux des autres. Ils ont le sens du sacré. La terre est leur principale religion et ils s’étonnent que ce ne soit pas la nôtre, mais ils sont prêts à nous l’enseigner…
Maurice Rebeix est l’auteur et le photographe de ce livre salué par James Welch et Jim Harrison. Les Lakotas, dont les rêves sont peuplés d’«oiseaux-tonnerre», qui excellent à trouver des noms pour leurs compagnons de route et pour qui l’amitié est avant tout un prétexte à humour, l’appellent «l’attrapeur d’ombres».
Pour Maurice Rebeix la photographie est une cérémonie, mais il n’en fait pas tout un cinéma. On reconnaît le bon photographe à ce qu’on ne voit jamais sa batterie de téléobjectifs. Il se promène avec un Leica discret sous le bras. Il éprouve le plus profond respect pour les montagnes, les animaux, les orages, les êtres humains.
On reconnaît le très bon photographe à ce qu’il obtempère tranquillement lorsqu’on lui demande à être photographié. Le respect que Rebeix porte aux Lakotas est sans réserve. Et ceux-là l’apprécient suffisamment pour avoir envie de poser pour lui. En réalité, ils ne posent pas. Ils sont au-delà de la représentation. Ils témoignent de leur simple et époustouflante dignité.
Et n’est-ce pas ainsi que l’être humain est grand?
Jacques André Bertrand |
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Pour se procurer...
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et bien d'autres livres de JAB, dont :
L'infini et des poussières - Julliard
L'Angleterre ferme à cinq heures - Julliard
Dernier camp de base avant les sommets - Julliard
Le Pas du Loup - Julliard
Le sage a dit - Julliard
etc...
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Revue de presse |
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Les photographies de Maurice Rebeix nous font partager la vie quotidienne des Sioux Lakotas. |
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Une évocation militante, humaine, poétique, parce que tout près de la réalité et de la terre indienne. |
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Maurice Rebeix a percé l’âme et les rêves des Sioux Lakotas, dans la réserve de Rosebud. Epoustouflant. |
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Loin du passéisme ou de l’apitoiement nostalgique qui nous font demander aux natifs d’Amérique de rester figés dans la posture des Braves de notre enfance, les images de Maurice Rebeix s’attachent à saisir “l’esprit lakota.” |
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Les photos de Maurice Rebeix ne montrent aucun apitoiement devant des indiens oublieux de leurs propres coutumes, mais expriment une résistance et une dignité infaillibles. |
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De g. à d. Brian, Bradley & Ashley Metcalf, réserve de Rosebud – 1998
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Une exposition itinérante de photographies tirées du livre "Rêveurs-de-Tonnerre", et portant le même nom que l'ouvrage, circule en France depuis 2002. Elle a été présentée dans différentes mairies, bibliothèques et médiathèques ainsi que dans divers lieux à vocation culturelle (Agen, Annecy, Crest, La Chapelle-en-Vercors, Le Mans, Metz, Nancy, Nyons, Talmont-Saint-Hilaire, Saint Vallier, Valence, Vincennes, etc...)
Cette exposition photographique est constituée de 39 photos noir et blanc et 6 photos couleurs, verticales et horizontales, de 60 cm x 80 cm. Ces tirages originaux ont été réalisés par le laboratoire professionnel Central Color, à Paris, puis contre-collés sur des panneaux de pvc rigide, sans cadres ni sous-verre, afin de permettre au visiteur de l'exposition d'être au contact direct des épreuves grand format. L'exposition complète nécessite une surface d'exposition de 45 mètres linéaires. Elle peut cependant être réduite à un nombre inférieur de panneaux selon l'espace disponible. |
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Les documents pdf ci-dessous vous permettront de :
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1 - Voir les photos de l'expo...
2 - Lire les légendes des photos de l'expo...
3 - Consulter une note techniquesur l'expo... |
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Pour ouvrir ces documents .pdf vous devez disposer du logiciel gratuit Acrobat Reader. Pour le télécharger... |
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1 - Photos |
2 - Légendes |
3 - Note Technique |
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Pour tout renseignement sur les barèmes de location de cette exposition et la possibilité de l'accueillir... xxxcontact@reveurs-de-tonnerre.com
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En 1975, Leonard Peltier, activiste d’origine Lakota - Chippewa, fut accusé du meurtre de deux agents du FBI après une fusillade résultant du véritable climat de guerre civile qui prévalait alors sur la réserve indienne de Pine Ridge. Il est désormais prouvé que ce climat fut entretenu par plusieurs agences fédérales dans leur tentative secrète et illégale d'éradication de la résistance indienne. Une tentative qui rentrait dans le cadre plus général d'un programme du gouvernement de l'époque, programme clandestin de lutte contre l'opposition connu sous le nom de COINTELPRO. A l'époque, l'application de ce programme alla jusqu'à la distribution de fonds secrets et d'armes de guerre aux membres de milices à la solde de ces agences fédérales et dont la fonction était de faire régner la terreur sur cette importante réserve indienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud.
Il est aujourd'hui indiscutablement établi que le procès de Leonard Peltier fit l’objet de manipulations de témoins, de falsifications de pièces à conviction, de dissimulations d’éléments du dossier d’instruction. Condamné deux fois à la prison à vie, Peltier continue de purger sa peine après avoir épuisé tous ses recours juridiques et sans que, à ce jour, ses avocats n'aient pu avoir accès à l'intégralité des archives du FBI relatives à l’enquête.
Leonard Peltier reçoit le soutien de nombreux Prix Nobel de la Paix : Nelson Mandela, le Dalaï Lama Tenzin Gyatso, Rigoberta Menchu Tum, l’Archevêque Desmond Tutu, Jose Ramos Horta, Mearaid Maguire, Betty Williams. Son cas fut également défendu par de nombreuses personnalités à travers le monde dont la regrettée Coretta Scott King, veuve du révérend Martin Luther King, Rubbin “Hurricane” Carter, militant des droits civiques, les révérends Al Sharpton et Jesse Jackson, Robert Cantuar, ancien archevêque de Canterbury , Danielle Mitterand, présidente de France Libertés, les écrivains Sherman Alexie, Vine Deloria, Peter Matthiessen, Scott Momaday, William Styron, Kurt Vonnegut Jr et de nombreux artistes et personnalités dont Harry Belafonte, Jackson Browne, Peter Coyote, Danny Glover, Whoopy Goldberg, Ben Harper, Kris Kristofferson, Robert Redford, Steven Seagal, Oliver Stone, Barbara Streisand, Vivienne Westwood et bien d’autres...
En décembre 1994, après avoir étudié le cas Peltier, le Parlement Européen votait une résolution adressée au Congrès des États-Unis et demandant sa libération. Malgré tout, pourtant reconnu comme un “prisonnier politique” par l’organisation Amnesty International et par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, Leonard Peltier entamait en février 2007 sa trente deuxième année d’incarcération.
Indignés par le sort fait à ce militant de la cause indienne, il n'y a pas que des comités et des institutions pour se mobiliser à travers le monde pour la défense de Leonard Peltier mais aussi des individus comme vous et moi...
Chaque soutien compte... Votre soutien compte ! |
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France – Comité de Soutien aux Indiens des Amériques / Leonard Peltier Support Group - CSIA/LPSG. |
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USA – Leonard Peltier Defense Offense Committee - LPDOC.
(On peut lire sur le site du LPDOC les éditoriaux que Leonard Peltier y fait régulièrement paraître) |
Quand il ne travaille pas en atelier, durant ses moments de loisirs et depuis de nombreuses années, Leonard Peltier s'adonne à la peinture.
Voir ses toiles...
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Archie Fire Lame Deer, par Leonard Peltier © |
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Leonard Peltier est également l'auteur d'un livre, "Ecrits de Prison – Le combat d'un Indien", paru en français chez Albin Michel et dont tous les revenus des ventes sont versés à son comité de défense. La lecture de ce livre est grandement recommandée à quiconque s'intéresse au monde indien contemporain.
C'est d'abord une étude acérée de la condition pénitentiaire américaine et l'on sait que la prison s'inscrit dans la vie de beaucoup d'Indiens, parfait écho au racisme dont ils continuent d'être l'objet. C'est aussi le cri de résistance d'un homme incarcéré depuis plus d'un quart de siècle à l'époque où il écrit le livre et qui du fond de sa cellule continue de réclamer justice, pour lui et pour son peuple. De façon plus intime, c'est un ouvrage chargé d'une poésie souvent crépusculaire et bouleversante... "Ecrits de prison – Le combat d'un Indien" est un message lumineux parvenu jusqu'à nous du plus profond de l'enfermement. Il dit la force d'âme d'un homme qui, invoquant la cérémonie sacrificielle à laquelle les guerriers Sioux se soumettent depuis des temps immémoriaux, nous déclare calmement : "Ma vie est ma Danse du Soleil !" |
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Pour se procurer...
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Au début des années 90, le cinéaste anglais Michael Apted réalise "Incident à Oglala", un documentaire produit par Robert Redford qui s'attache à reprendre point par point l'histoire des circonstances tragiques qui menèrent à la condamnation puis à l'emprisonnement de Leonard Peltier. Celui-ci, interviewé en prison, fait d'ailleurs partie des intervenants du film. Donnant la parole aux représentants des diverses parties en cause, témoins directs, militants indiens, agents fédéraux, avocats et juristes, ce documentaire, met minutieusement en avant les nombreuses contradictions que révèle l'enquête et les interrogations que ces contradictions soulèvent. En 1992, Michael Apted réalise également "Thunderheart" (Cœur-de-Tonnerre) film de fiction cette fois, avec les acteurs Val Kilmer, Sam Sheppard et Graham Green, notamment. L'action du film se situe sur la réserve indienne de Pine Ridge, à l'époque où des milices armées et financées pour briser la résistance indienne font subir le règne de la terreur aux Lakotas "traditionalistes". |
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A la suite de ma rencontre avec Leonard Peltier en février 1995 et de la matinée passée ensemble au pénitencier de Leavenworth, Kansas, le journal Libération m'ouvrit ses colonnes pour y faire paraître un article reprenant les termes de notre entretien.
Cet article fut publié dans la rubrique "Profil", le jeudi 29 juin 1995. |
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LEONARD PELTIER.
Surnommé "le Mandela des Indiens", le militant condamné à perpétuité au Kansas est devenu le symbole de la lutte pour les droits des Indiens. Un guerrier sioux à l'ombre depuis vingt ans |
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Leonard Peltier parle en faisant siffler les mots entre ses lèvres. Une fracture mal soignée après une bagarre d'adolescent lui a bloqué les mâchoires. Détail d'une jeunesse ordinaire passée dans la misère des réserves indiennes de l'immédiat après-guerre. "J'ai vu mon peuple avoir faim. J'en ai moi-même fait l'expérience." Sioux de mère Lakota et de père Cree, son physique ne traduit pas tout à fait ses origines et semble plus en accord avec ce nom bien français, venu des premiers trappeurs entrés en contact avec ses ancêtres.
Le pénitencier fédéral de Leavenworth (Kansas), est un bâtiment austère et menaçant soumis à l'un des plus stricts régimes de sécurité des prisons américaines. Au parloir, Leonard Peltier sourit volontiers et met son interlocuteur à l'aise. Il ne veut pas être pris pour un passéiste nostalgique d'une histoire révolue et reconnaît en riant que "chasser le bison, c'était difficile!"
En 1958, Léonard a 14 ans. Lors d'une distribution de vivres sur la réserve, une femme qui n'arrive plus à nourrir ses enfants se lève: "N'y a-t-il donc plus de guerriers parmi nos hommes?" Ces mots lui font l'effet d'une gifle. "Maintenant encore", s'enflamme Peltier dans son parloir, "nous les Indiens, sommes forcés de supporter les règles créées par notre oppresseur. Tout le monde n'a pas comme réaction de se coucher pour mieux se laisser exterminer." Parti vivre en ville, à Seattle, il travaille dans un garage dont le premier étage sert de refuge aux Indiens de passage. En 1970, il y rencontre les fondateurs de l'American Indian Movement (AIM) créé un an plus tôt à Minneapolis. Souvent comparé au Black Panther's Party, l'AIM prône un radicalisme politique encouragé à l'époque par la mobilisation contre la guerre du Viêt-nam. Peltier s'engage à leurs côtés.
En novembre 1972, Leonard Peltier participe à l'occupation du bureau des Affaires indiennes à Washington. Trois mois plus tard, à Wounded Knee, sur les lieux mêmes du massacre perpétré en 1890 par le 7e de Cavalerie, une poignée de "peaux-rouges" tient tête aux forces de police et à l'armée. Photographes et cameramen accourent du monde entier. Le siège dure soixante et onze jours, la cause indienne renaît. "Nous ne disons pas que nous voulons établir des frontières" professent les combattants, "nous disons juste que nous formons une communauté, une nation qui devrait pouvoir pratiquer sa religion, sa culture et vivre comme elle l'a choisi".
Après Wounded Knee, la répression s'intensifie. Sur la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, s'instaure un climat de guerre civile. A l'appel de chefs spirituels, l'AIM délègue plusieurs militants armés, dont Leonard Peltier, pour assurer la sécurité. Son destin bascule le 26 juin 1975. Alors que depuis le début de la matinée des forces de police se concentrent sur la réserve, deux véhicules foncent sur le campement. Une fusillade éclate. On compte trois morts: un Indien et les deux conducteurs, Jack Coler et Ronald Williams, agents du FBI. "Dans cette affaire, nous sommes les victimes pas les agresseurs", plaide aujourd'hui Leonard Peltier, "à l'époque plus de 60 personnes liées à l'AIM furent tuées ou ont disparu sans qu'aucune enquête ait jamais abouti."
Peltier se réfugie au Canada. Dans un premier temps, deux de ses coinculpés sont traduits en justice et acquittés, à la stupeur des autorités fédérales. Après son extradition, le procès de Peltier laissera bon nombre de juristes perplexes. Pièces à conviction et témoignages douteux donnent le sentiment qu'il faut un coupable coûte que coûte. Sans illusion sur l'issue des débats, Peltier s'adresse à son juge: "Vous allez maintenant commettre un acte qui concluera un autre chapitre de l'histoire de la faillite des Etats-Unis à rendre justice aux indigènes américains." Il prend deux condamnations à perpétuité. Le 9 novembre 1992, rejetant la dernière possibilité d'appel interjetée par Peltier, le procureur Lynn Crooks reconnaîtra devant la cour que "le gouvernement ne sait pas qui a tué ces agents".
"Est-ce que je regrette parfois de m'être engagé ? Non. Mon cas a aidé à faire connaître la condition de mon peuple en de nombreuses occasions à travers le monde. Parfois, pour améliorer les choses, il faut être prêt à souffrir." Malgré le confinement, Leonard Peltier n'a jamais abandonné le combat. Il a participé à la longue bataille de procédure qui a permis aux détenus indiens de pouvoir pratiquer en prison les rites de leur culte. Comme lui, beaucoup reçoivent désormais la visite de conseillers spirituels, participent au "sweat-lodge" (bain de vapeur rituel), conservent auprès d'eux pipe sacrée et plumes d'aigle, ou laissent pousser leurs cheveux. "Danseur du soleil", Leonard Peltier porte sur la poitrine les marques de son attachement aux valeurs ancestrales des siens. "Les Indiens vénèrent "le Grand Esprit" et lui rendent grâce, car pour nous, tout ce qui se trouve sur la terre est vivant. Si nous coupons un arbre nous prions pour lui afin qu'il nous pardonne de prendre sa vie. Nous sommes tous parents, c'est le sens de nos prières."
Celui que certains n'hésitent pas à surnommer "le Mandela des Indiens" reçoit le soutien d'Amnesty International, de plusieurs Prix Nobel de la paix, de plus de cinquante représentants du Congrès américain, démocrates et républicains, de personnalités telles que Robert Redford, Whoopi Goldberg, Oliver Stone ou Peter Gabriel, et plus récemment du groupe rock Rage Against the Machine. Le 15 décembre dernier, une résolution du Parlement européen demandait "avec insistance" la clémence de Bill Clinton.
De sa cellule, Leonard Peltier veut oeuvrer au développement économique des réserves et croit au "tourisme culturel" comme moyen de ce développement: "Venez visiter nos réserves et assister aux pow-wows (fêtes indiennes de l'été, ndlr). Voyez qui nous sommes!" La voix laissant pour la première fois percer sa lassitude, il conclut: "Ma seule crainte c'est de mourir ici. Je voudrais mourir chez moi, sur nos terres." Sauf surprise, Leonard Peltier ne pourra prétendre à une libération conditionnelle avant 2035. Il aura alors 91 ans !
Maurice Rebeix |
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Bibliographie |
De nombreux livres abordent le thème de l'Indien d'Amérique. Certains avec respect et sérieux, d'autres pas... Je ne souhaite pas ici fournir une liste exhaustive mais plutôt indiquer quelques ouvrages à mes yeux incontournables. |
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Littérature... |
Je recommande particulièrement la Collection Terre Indienne aux éditions Albin Michel, non pas seulement parce que mon propre livre y est paru, mais bien plus parce que les critères de son directeur, Francis Geffard, sont justes et rigoureux. Ici pas d'ouvrage flirtant avec le new-age, pas de spécialiste de la controverse inter-indienne, personnages douteux, pas de textes apocryphes prétés à des indiens mais écrits par d'autres, pas de biographie d'homme-médecine rédigée par un missionnaire. En complément aux ouvrages de cette collection déjà cités plus haut on retiendra particulièrement... |
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"Le Cercle de la Vie" de Joseph Marshall III – Albin Michel
Un auteur de Rosebud qui cerne au mieux le sentiment profond qui, au delà des mots, fait l'identité indienne. |
"Quand la Terre pleurera" de James Wilson – Albin Michel
Véritable renouveau de la lecture du monde indien par les blancs, ce livre efface le regard ancien et condescendant pour s'attacher à la vérité d'un monde auquel il rend justice avec grandeur et intégrité. Une somme, un document... |
chez d'autres éditeurs... |
"Elan Noir parle" de John G. Neirhardt – Le Mail / Editions du Rocher
Incontournable mais indisponible sauf chez des vendeurs de livre d'occasion... |
"Par le pouvoir du rêve : L'Esprit des indiens d'Amérique" de Richard Erdoes – Le Mail / Editions du Rocher
Un livre de textes et de photos par Richard Erdoes, un occidental qui est un devenu un ami proche, même un intime du peuple Sioux. |
"De Mémoire Indienne" par Tahca Ushte (John Fire Lame Deer) et Richard Erdoes – Terre Humaine / Plon
Déjà cité et malheureusement introuvable neuf, ce livre est un indispensable. Il offre un mélange de profondeur et d'humour incomparable qui illustre à merveille l'essence de l'âme Sioux. On peut fureter pour le trouver chez les bouquinistes ou patienter pour une réédition en cours. |
"Je parle Sioux Lakota" de Slim Batteux - Editions du Rocher (Nuage Rouge)
Une grammaire unique en son genre (et pour cause) dont l'auteur est un véritable et ancien ami des Sioux. Quelques mots parlés en lakota sont toujours agréables à entendre à l'oreille de ceux des réserves. A condition de les prononcer juste, bien sûr, sinon on provoque l'hilarité générale. Ce qui n'est pas si mal... |
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Bande Dessinée... |
Dans ce genre distrayant et qui n'a pas le sérieux pour obligation, un auteur, Derib, s'est particulièrement attaché à dépeindre l'histoire et la culture des Sioux. Loin de la caricature et des stéréotypes il l'a fait avec beaucoup d'attention et de respect. |
"Yakari" de Derib - Le Lombard
(série d'albums pour les petits) |
"Celui qui est né deux fois" de Derib - Le Lombard
(série de 3 albums pour les plus grands) |
"Red Road" de Derib – Le Lombard
(série de 4 albums pour les plus grands) |
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Photographie... |
"Indian Country" de Gwendolyn Cates – Grove Press (USA)
Ce livre qui n'est pas distribué en France est un magnifique album de photographies, essentiellement des portraits, à la maquette sobre et soignée. On y parcourt l'Amérique Indienne d'Est en Ouest et du Nord au Sud à la rencontre de représentants des diverses communautés. A se procurer par le biais des sites de vente en ligne... |
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Village de Parmelee, réserve de Rosebud– 1993
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Liens |
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en Français... |
d r a k t u s d e s i g n
Site de mon ami et webmaster Yann Boisnard, (Bayonne).
www.draktus.com |
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Central Color
Le célèbre labo photo parisien où mes amis Thomas et Valérie ont contribué à la réalisation de "Rêveurs-de-Tonnerre", le livre comme l'exposition.
www.central-color.com |
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Editions Albin Michel
Tous les ouvrages de la collection Terre Indienne, de la collection Terre d'Amérique et des éditions Albin Michel en général.
www.albin-michel.fr |
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CSIA Nitassinan / LPSG
Comité de Soutien aux Indiens des Amériques / Leonard Peltier Support Group (France).
www.csia-nitassinan.org/peltier.htm |
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Slim Batteux
Musicien et chanteur, un ami ancien et sincère du peuple Sioux Lakota qu'il connaît bien et dont il parle la langue (voir Bibliographie).
www.1212.com/a/batteux/slim.html |
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en anglais... |
Lame Deer
Site des représentants officiels de la famille lame Deer à travers l'Europe.
www.lamedeer.org |
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Leonard Peltier Defense Offense Committee – LPDC
Site officiel du comité de défense/offense de Leonard Peltier (en anglais).
http://www.whoisleonardpeltier.info/ |
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Rosebud Sioux Tribe
Site officiel de la Tribu des Sioux de Rosebud (Dakota du Sud).
www.rosebudsiouxtribe-nsn.gov |
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Native Voice
Site d'un influent journal indien publié à Rapid City et dirigé par Franck J. King III. Offre de nombreux liens...
www.native-voice.com/index.cfm |
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History Walk
Site reprenant les grands événements de l'histoire Sioux, très documenté et comportant de nombreux liens.
www.leonardpeltier.net/documents/historywalk1/HistoryWalkEdited.htm |
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The Museum Wounded Knee
Modeste musée "en ligne", ce site simple et respectueux est consacré à l'histoire du Massacre de Wounded Knee.
www.woundedkneemuseum.org/index.htm |
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Smithsonian – National Museum of the American Indian, Washington DC
L'ouverture ce musée ne fit pas l'unanimité de la communauté indienne. Il constitue cependant la plus importante institution culturelle américaine consacrée aux cultures des différentes tribus des Etas-Unis. Pour ceux que les musées intéressent...
www.americanindian.si.edu |
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Trudell – The Movie
Artiste et poète, ancien dirigeant historique de l'American Indian Movement, John Trudell est une voix importante de l'Amérique Indienne. Ce site présente un film documentaire récemment sorti qui lui est consacré, "Trudell – The Movie" réalisé par Heather Ray.
www.trudellthemovie.com |
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Lakota Language
Site d'apprentissage en ligne de la langue lakota
www.inext.cz/siouan/default.htm#List |
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de g. à d. Jesse Larvie, Tony Kills-inWater, Travis Spotted War Bonnet et M.R., réserve de Rosebud – 1996
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Autres sites de Maurice Rebeix: www.mauricerebeix.com / www.imascope360.com |
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"Ke Sapa", Black Hills, Dakota du Sud - 2001 |
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Toksa Ake na Anpetu Waste !
Na Wakan Tanka nici un...
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